Saint-Nicolas

Publié le par Baldenberger

La Saint-Nicolas est une fête inspirée de Nicolas de Myre, appelé aussi Nicolas de Bari.

Né entre 250 et 270  à Patara, au sud-ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie Mineure), il fut le sucesseur de son oncle, l'évêque de Myre ; il est renommé pour sa charité et sa foi combative.

Saint-Nicolas
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Vers 1090, un lorrain, Charles AUBERT dit de Varangéville, rapporte de Bari une relique de Saint-Nicolas (sa "dextre bénissante" qui justifie en 1101 la construction d'une première église)

Après la victoire de 1477 (la bataille de Nancy opposa le 5 janvier 1477 le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire et le ducv de Lorraine, René II ; elle se solda par la défaite et la mort de Charles le Téméraire. Le principal bénéficiaire de cette bataille fut le roi de France, Louis XI qui s'empara d'une partie des Etats bourguignons. Elle permit aussi au duché de Lorraine de rester indépendant.) les pèlerins furent de plus en plus nombreux et leur accueil nécessita la création d'une "grande église" qui marque également le témoignage de reconnaissance du duc René II. 

C'est ainsi qu'en 1481, commence la construction de la Basilique, qui sera consacrée en 1560. Dès lors, ducs et personnages célèbres de Lorraine, princes et rois de France se succèdent pour demander la protection de Saint-Nicolas.

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Saint-NicolasSaint-Nicolas
Saint-Nicolas

La légende raconte que trois enfants, partis glaner dans les champs, s'étaient au retour égarés. Attirés par une lumière, ils avaient rejoint une maison et frappé à la porte.

C'est un boucher qui leur ouvrit, et qui fit mine d'accepter de leur donner l'hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tua, puis à l'aide de son grand couteau, les coupa en petits morceaux, pour finalement les mettre dans un grand baquet empli de sel, afin d'en faire du petit salé !

Bien plus tard, Saint-Nicolas chevauchant son âne vint à passer et frappa à son tour à la porte du boucher. Lui réclamant du petit salé pour son dîner, il prit au piège le boucher, qui comprit qu'il était découvert. Saint-Nicolas étendit trois doigts au dessus du tonneau de petit salé, et ressuscita les trois enfants, qui s'éveillèrent de leur long sommeil.

Qu'advint-il du boucher ? Saint-Nicolas le garda auprès de lui pour le punir. Il devint le père Fouettard, le méchant chargé de réprimander les enfants désobéissants et les cancres, toujours vêtu de noir, et caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire. Tout l'opposé de Saint-Nicolas, en somme, qui porte une belle barbe blanche, des vêtements colorés, et donne toujours l'image d'une personne bienveillante.

Cette légende n'est qu'un des très nombreux miracles attribués à Saint-Nicolas

Saint-Nicolas visite les maisons dans la nuit du 5 au 6 décembre, souvent accompagné de son âne, et gratifie les enfants sages de friandises et de cadeaux, les enfants moins sages ont souvent droit à une démonstration de miséricorde. En Lorraine germanophone, Saint-Nicolas (da Nikloos en dialecte, Sankt-Niklaus en allemand) est accompagné selon la tradition de son assistant Rupelz ou Rüpelz, équivalent du père Fouettard. Plus largement, dans chaque ville ou village de Lorraine défile un corso en l'honneur de Saint-Nicolas

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Retable de Saint-Nicolas, Ludovic BREA, cathédrale de Monaco

Retable de Saint-Nicolas, Ludovic BREA, cathédrale de Monaco

Belgique : saint Nicolas en speculoos

 

En passant la frontière belge ou hollandaise, la pâte à pain d’épice se tranforme en “spéculoos” ou “petits bonshommes” moulés ou découpés à l’emporte pièce.
La fabrication de ces petits personnages folkloriques ou traditionnels remonterait au Moyen Âge.
Ils sont indissociables des foires et des kermesses flamandes ; ils se retrouvent en Allemagne du Sud avec les “spekulatius”.
Leur nom viendrait du latin “speculator” (celui qui voit), surnom de Saint-Nicolas, à l’effigie duquel ils étaient jadis moulés.

Ils doivent certainement également leur nom aux épices (en latin, species) qui entrent dans leur composition.

Saint-Nicolas
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ALSACE

En Alsace sont confectionnés des petits pains au lait servant à représenter le saint : "manneles" dans le Bas-Rhin ; "mannalas" dans le Haut-Rhin.

Il était de tradition de trouver dans le cadeau donné aux enfants une langue de pain d'épices avec l'effigie en papier du Saint-Nicolas.

On trouve de plus en plus dans les confiseries des effigies en chocolat.

Saint-Nicolas
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Klausjagen (chasse à Nicolas) RIGI en Suisse

Le soir de la veille de la Saint-Nicolas, le village de Küssnacht am Rigi au bord du lac des Quatre-Cantons  resplendit sous le scintillement d'environ deux cent mitres épiscopales de carton qui sont ajourées et éclairées de l'intérieur par des bougies.

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Publié dans Coutumes de Noël

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