Die Brücke

Publié le par Baldenberger

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Le mouvement Die Brücke ("Le Pont" en allemand, allusion à la phrase du philosophe Nietzsche "La grandeur de l'homme, c'est qu'il est un pont et non une fin") ne vous dit peut-être rien. C'est pourtant l'un des groupes de peintres parmi les plus influents du XXe siècle. Leurs toiles colorées et torturées marquent la naissance de l'expressionnisme.

Créé officiellement le 7 juin 1905 à Dresde, le groupe est né de la rencontre d'étudiants en architecture qui veulent en découdre avec l'art de leur temps qu'ils jugent bien trop sage. Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel, Fritz Bleyl et Karl Schmidt-Rottluff souhaitent reproduire en Allemagne la révolution esthétique qui a déjà eu lieu en France ou en Norvège grâce à quelques agitateurs (Van Gogh, Munch…). Le groupe s'étoffe par la suite en accueillant Emil Nolde et Max Pechstein.

L'émotion en peinture

Leur credo ? Le sujet compte moins que ce que l'artiste ressent. Il s'agit donc pour eux d'exacerber dans leurs toiles la subjectivité, les sensations que leur inspire ce qu'ils voient. Leur arme ? L'outrance. Rejetant l'élégance de l'Art nouveau (le Jugendstil), le style très raffiné qui domine alors, ils se distinguent en utilisant des formes anguleuses et en juxtaposant des couleurs vives et acides.

Au-delà des sentiments violents que leur inspire la nature, ils expriment là l'angoisse et la révolte de tout un peuple à un moment où l'Allemagne est en proie à un malaise économique et social fort.

 

Ils ont parfois recours, pour les mêmes raisons, à des techniques alors très peu usitées, comme la gravure sur bois. Procédé très ancien, la xylographie oblige à aller à l'essentiel des formes, en se débarrassant de détails superflus. Observez comme cette tête de pêcheur est réduite à sa plus simple expression. Les traces laissées dans le bois grossièrement creusé forment des rides et des aspérités qui ajoutent de la vie au personnage.

 

Le groupe se dissout en 1913, après huit années d'existence. Entre temps, un autre groupe expressionniste est né, Der Blaue Reiter ("Le cavalier bleu"), avec Vassily Kandinsky, qui reprendra plusieurs des thèmes de réflexion de Die Brücke. Et plus tard, d'autres artistes, comme Egon Schiele, populariseront ce courant.

Au-delà des sentiments violents que leur inspire la nature, ils expriment là l'angoisse et la révolte de tout un peuple à un moment où l'Allemagne est en proie à un malaise économique et social fort.

 

Ils ont parfois recours, pour les mêmes raisons, à des techniques alors très peu usitées, comme la gravure sur bois. Procédé très ancien, la xylographie oblige à aller à l'essentiel des formes, en se débarrassant de détails superflus. Observez comme cette tête de pêcheur est réduite à sa plus simple expression. Les traces laissées dans le bois grossièrement creusé forment des rides et des aspérités qui ajoutent de la vie au personnage.

 

Le groupe se dissout en 1913, après huit années d'existence. Entre temps, un autre groupe expressionniste est né, Der Blaue Reiter ("Le cavalier bleu"), avec Vassily Kandinsky, qui reprendra plusieurs des thèmes de réflexion de Die Brücke. Et plus tard, d'autres artistes, comme Egon Schiele, populariseront ce courant.

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