Jean-Paul SARTRE

Publié le par Baldenberger

Jean-Paul SARTRE
Jean-Paul SARTRE
Jean-Paul SARTRE

Je suis né le 21 juin 1905.

Après l'Ecole Normale Supérieure, je passe l'agrégation en 1929 ; c'est à cette période que je fais la connaissance de Simone de Beauvoir.

Je suis nommé professeur de philosophie au lycée du Havre, puis à Neuilly en 1937.

La Seconde Guerre Mondiale, dans laquelle je suis tour à tour soldat, prisonnier et auteur engagé, me permet d'acquérir une conscience politique et de ne plus être l'individualiste que j’ai été dans les années 1930. Pendant la guerre, je rédige mon premier essai qui deviendra une oeuvre philosophique majeure, "L'Être et le Néant", où j’ approfondis les bases théoriques du système de pensée.

Recruté par Albert Camus en 1944, je deviens reporter dans le journal "Combat".

Dans les années qui suivent la libération, Je connais un énorme succès et une très grande notoriété comme chef de file du mouvement existentialiste qui devient une véritable mode. Dans la revue "Les Temps modernes" que j’ai créée en 1945, je prône l'engagement comme une fin en soi, avec à mes côtés Simone de BeauvoirMerleau-Ponty et Raymond Aron.

On me dit l'héritier de Descartes  mais j’ai aussi été influencé par les philosophes allemands HegelMarxHusserl, et Heidegger. Dans "l'Etre et le Néant", traité de l'existentialisme , j’ aborde les rapports entre conscience et liberté. L'ouvrage s'articule autour des thèmes de la conscience, de l'existence, du pour-soi (manière d'être de l'existant), de la responsabilité de l'être-en-situation, de l'angoisse lorsque la conscience appréhende l'avenir face à sa liberté, de la liberté d'échapper à l'enchaînement des causes et déterminations naturelles, du projet lorsque la conscience se projette vers l'avenir.

Pour moi, Dieu n'existant pas, les hommes n'ont pas d'autres choix que de prendre en main leur destinée à travers les conditions politiques et sociales dans lesquelles ils se trouvent.

Le théâtre et le roman me sont des moyen de diffuser mes idées grâce à des mises en situation concrète (Huis clos, Les mains Sales, La nausée...). Je mène une vie engagée en me rapprochant du Parti communiste en 1950, tout en gardant un esprit critique, avant de m'en détacher en 1956 après les événements de Budapest.

Je garde cependant mes convictions socialistes, anti-bourgeoises, anti-américaines, anti-capitalistes, et surtout anti-impérialistes.Je mène jusqu'à la fin de mes jours le 15 avril 1980, de multiples combats : contre la guerre d'Algérie et la guerre du Viêt-Nam, pour la cause palestinienne, les dissidents soviétiques, les boat-people....

Je refuse le prix Nobel de littérature en 1964 car,  "aucun homme ne mérite d'être consacré de son vivant".




Principales oeuvres :

  • La Nausée (1938)

  • Le Mur (1939)

  • Les Mouches (1943)

  • L'Etre et le Néant (1943)

  • Huis clos (1945)

  • L'âge de raison (1945)

  • L'existentialisme est un humanisme (1945)

  • Morts sans sépulture (1946)

  • La Putain respectueuse (1946)

  • Réflexion sur la question juive (1947)

  • Les mains Sales (1948)

  • Le Diable et le Bon Dieu (1951)

  • Les Séquestrés d'Altona (1959)

  • Critique de la raison dialectique (1960)

  • Les Mots (1964)



 

Publié dans TROMBINOSCOPE

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