Je vois le jour le 11 septembre 1524 au sein du château de la Possonnière, dans le Vendômois, où je grandis au sein d'une vieille famille de la noblesse française.
Éduqué par un précepteur, je fais preuve d'un goût profond pour l'étude et la poésie. Mon père me destine à une carrière dans les ordres, mais c'est finalement au service de la cour du roi que je vais me placer.
Après avoir passé trois ans en Écosse et en Angleterre auprès de Jacques V d'Écosse, je commence à m'intéresser à la poésie. Je rentre en France et me vois progressivement offrir une place de choix dans l'entourage royal, d'abord comme page puis comme conseiller. Après une convalescence passée au château familial, suite à une maladie qui affecte mon audition, je commence à écrire des poèmes.
En 1547, je rencontre Joachim du Bellay, avec qui je fonde le mouvement de la Pléiade. Je suis le précurseur d'une langue modernisée et vivifiée, en nette rupture avec ce qui existait précédemment. Mon style est imagé et révolutionne le rythme de l'époque, imposant une nouvelle versification.
Je publie Les Odes (1550), à l'âge de 26 ans, et le succès ne se fait pas attendre. Deux ans plus tard, mon recueil Les Amours (1552), duquel est tiré son célèbre poème Mignonne, allons voir si la rose... achève de me placer parmi l'élite des poètes du siècle. C'est à cette époque que je gagne mon surnom de "Prince des poètes".
Je deviens par la suite poète et aumônier du roi Charles IV, qui m' offre le prieuré de Saint-Cosme en guise de reconnaissance, en 1565.
Cette sécurité matérielle me permet de m'éloigner de la cour, pour me consacrer pleinement à la poésie, même si je reste aumônier du roi jusqu'en 1571. Paraissent plusieurs recueils, parmi lesquels Les Discours et La Franciade, qui me voient élargir mes thèmes de prédilection (la jeunesse, les amours impossibles, le temps qui passe, la nature) à la politique. En 1572, je publie le dernier tome des Amours, intitulé Sonnets pour Hélène, au sein duquel figure le poème Quand vous serez bien vieille...
Mes poèmes ont fait de moi l'un des plus éminents auteurs de mon siècle.
Je m''éteins des suites d'une longue maladie le 28 décembre 1585, dans mon prieuré de Saint-Cosme, où je suis inhumé.
Mon poème le plus célèbre, Mignonne, allons voir si la rose... a contribué à ma postérité d'une bien belle manière : la rosiériste Louisette Meilland a créé en 1987 une variété de rose, poétiquement nommée "rose Pierre de Ronsard"