En omelette, brouillés, sur le plat ou Bénédicte… Les œufs font partie de nombreux petits-déjeuners anglais ou américains.
En 1920, Edward Bernays est à la tête des relations média de Beech-Nut Packing Company, une compagnie américaine spécialisée dans le commerce de viande, lui demande alors d’augmenter leur vente de bacon. À l’époque, les Américains mangent peu de viande et le petit-déjeuner est presque inexistant. Edward Bernays a une idée : convaincre l’opinion publique que le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée.
Manger de la viande et des œufs au petit-déjeuner n’est pas nouveau. Dans l’Ouest américain, les travailleurs et les fermiers en mangent déjà en quantité importante avant leur journée de travail. Edward Bernays veut aller plus loin et lancer une mode. Il se tourne vers des experts et arrive à convaincre 5000 médecins de signer une pétition qui recommande fortement de manger des œufs et du bacon pour le petit-déjeuner. Le publicitaire publie une revue et lance une vaste campagne marketing.
Grâce à l’image du travailleur américain et à l’appui des spécialistes médicaux, les Américains en sont convaincus : manger du bacon et des œufs est bon pour la santé.