La Royal Academy de Londres imposait, comme l’Académie des Beaux-arts de Paris, des conventions rigides aux étudiants. Pour échapper à ces contraintes, sept étudiants fondent en 1848 la Confrérie préraphaélite.
La Confrérie considérait que l’art médiéval et l’art primitif italien autorisaient plus de liberté que celui du milieu du 19e siècle. Elle situait le point de rupture vers l’académisme moderne à l’œuvre de Raphaël (ou Raffaello Sanzio, 1483-1520). Il s’agissait donc de s’inspirer de la peinture d’avant Raphaël.
Les préraphaélites préconisaient une fidélité minutieuse à la nature et pratiquaient, avant les impressionnistes français, la peinture en plein air. Le dessin devait être soigné. Contrairement à l’art académique qui privilégie une palette sombre, les couleurs vives sont utilisées mais les effets de profondeur doivent rester limités. On obtient ainsi des œuvres ayant effectivement un charme pré-raphaélien, mais pouvant traiter, outre des thèmes bibliques ou littéraires, des sujets contemporains sur le mode réaliste.
Les fondateurs de ce courant étaient John Everett Millais (1829-1896), Dante Gabriel Rossetti (1828-1882), William Holman Hunt (1827-1910). Ils furent ensuite rejoints par Thomas Woolner (1825-1892), Frederic George Stephens (1828-1907), James Collinson (1825-1881) et William Michael Rossetti (1829-1919).