Le Conte de la Princesse morte et des sept chevaliers est un conte merveilleux en vers d'Alexandre Pouchkine, écrit en 1833.
L'histoire est très proche de celle de Blanche-Neige, publiée par les frères Grimm en 1812 dans les Contes de l'enfance et du foyer, tout en incorporant des traits typiques des contes russes traditionnels.
Dans un paysage de neige, une reine guette à sa fenêtre le retour du roi son époux. Celui-ci réapparaît alors qu'elle vient de mettre au monde une fille, mais elle en meurt d'émotion. Le tsar, d'abord inconsolable, se remarie au bout d'un an avec une princesse très belle mais fière et jalouse, qui se fait régulièrement confirmer par son miroir magique qu'elle est la plus belle femme au monde.
Toutefois la jeune princesse grandit et embellit, et se fiance au prince Elisseï. Le miroir doit alors reconnaître que c'est la jeune princesse la plus belle : la reine, furieuse, ordonne à sa servante, la Noiraude, de conduire cette dernière dans la forêt et de l'y attacher pour qu'elle soit dévorée par les loups. Mais la servante se laisse attendrir et l'abandonne, libre. Le tsar est consterné par la disparition de sa fille, et le prince Elisseï, son fiancé, part à sa recherche.
Cependant la princesse, à force d'errer, parvient à une grande maison (terem) où l'accueille un chien affectueux. Ne rencontrant personne à l'intérieur, elle entreprend de mettre la demeure en ordre et de préparer le repas pour le retour de ses habitants, puis s'endort. Sept bogatyrs (preux chevaliers) frères se présentent, agréablement surpris de trouver la maison en ordre, puis de rencontrer la jeune fille. Ils l'invitent à rester sur place tandis qu'ils guerroieront, revenant régulièrement au foyer.
Les jours passent. Un jour les sept frères, tous épris d'elle, lui demandent de choisir entre eux : mais elle leur révèle que, si elle les aime tous comme ses propres frères, elle est fiancée au prince Elisseï, et les chevaliers se résignent.
Au palais, la reine découvre, par le biais de son miroir, que la princesse a survécu et la surpasse toujours en beauté. Elle s'en prend à la servante qui doit lui avouer qu'elle a laissé la vie sauve à la princesse, et elle la menace des pires châtiments si elle ne la fait pas mourir. La servante alors, déguisée en mendiante, se présente devant la maison des sept chevaliers pour tenter la jeune fille avec une pomme empoisonnée. Elle doit affronter le chien de la maison, qui cherche à tout prix à empêcher la princesse d'accepter le présent ; mais celle-ci finit par mordre dans la pomme, et tombe aussitôt inanimée.
Au retour des chevaliers, le chien, démonstrativement, se jette sur les restes de la pomme et tombe mort à son tour. Ils s'apprêtent à enterrer la princesse, mais elle est restée si fraîche qu'ils ne peuvent s'y résoudre, et la placent dans un cercueil de cristal qu'ils enchaînent dans une grotte. Au palais, le miroir déclare désormais à la reine que c'est elle la plus belle.
Dans sa quête de sa fiancée, Elisseï interroge successivement le Soleil, la Lune et le Vent : ce dernier enfin lui révèle l'emplacement du cercueil. Elisseï le découvre et le brise, et la belle, ouvrant les yeux, soupire : « Oh ! Que j'ai dormi longtemps ! » Tous deux s'apprêtent à regagner ensemble leur pays.
Le miroir, une fois de plus interrogé par la reine, rend le verdict fatal : c'est la princesse la plus belle. Cette fois, la reine en meurt de fureur ; Elisseï épouse la princesse, et il s'ensuit un grand banquet, auquel le conteur dit avoir participé.