Hanouka est une fête instaurée par le Talmud. Cette fête célèbre un évènement de l'histoire juive remontant au 2ème siècle avant JC.
En 175 avant notre ère, le roi séleucide Antiochos IV Épiphane monta sur le trône et essaya de forcer les Judéens à s’intégrer. Les Séleucides s’emparèrent du Temple de Jérusalem et le profanèrent en érigeant en son sein un autel pour le dieu grec Zeus. Antiochos interdit la religion juive et rendit obligatoire le culte religieux des dieux grecs : le roi pensait qu’une seule religion pourrait unifier son empire divisé mais les méthodes brutales qu’il employa allèrent à l’encontre de ses intentions. Horrifié par la désacralisation du Temple et par la cruauté dont était victime le peuple juif, le prêtre Mattathias et ses fils se rebellèrent. À la mort de Mattathias en 166 avant notre ère, le fils de ce dernier, Judas Maccabée (le « Marteau ») remplaça son père dans la lutte et conduisit le peuple juif à de nombreuses victoires face aux Séleucides. En -164, Judas regagna Jérusalem. Il restaura le Temple, le purifia et le dédia à nouveau à la religion juive. La révolte des Maccabées, telle qu’elle fut connue par la suite, se poursuivit. Les Séleucides finirent par être chassés de Judée en -160.
Le mot « Hanoukka » signifie « dévouement ». Cette célébration commémore le miracle de la lumière survenu lorsque Judas dédia de nouveau le Temple au dieu hébreu. D’après le Talmud, un des textes sacrés du judaïsme, les Séleucides n’avaient laissé intacte qu’une seule fiole d’huile, une quantité suffisante pour allumer le candélabre du Temple le temps d'une journée. Mais ce dernier brûla pendant huit jours, ce qui laissa suffisamment de temps aux Judéens victorieux pour se procurer de l’huile. Ce miracle est devenu le fondement d’une fête adorée et créée pour remercier Dieu et célébrer la victoire de la lumière sur les ténèbres.
Pendant huit jours et huit nuits, les Juifs du monde entier commémorent le soulèvement d’un peuple et le miracle de la fiole d’huile, survenus il y a plus de 2000 ans.
Pendant Hanouka il est également d'usage de jouer avec un "dreïdel", une toupie à quatre face qui s'utilise comme un dé. Chacune de ces faces figure une lettre hébraïque, noun, guimel, hé, shin. Quatre lettres qui forment, selon la tradition, l'acrostiche de la phrase "nes gadol haya sham" qui signifie "un grand miracle eut lieu là-bas".
Mais ces lettres donnent également, en yiddish, les initiales des actions à réaliser lorsqu'on lance la toupie. Les joueurs déposent des pièces, des jetons, ou même des noisettes dans un pot commun et l'enjeu est évidemment de gagner le contenu du pot.
Kislev (calendrier hébraïque) est surtout connu pour la fête de Hanouka et le Nouvel An du Hassidisme.