Comtesse de SEGUR

Publié le par Baldenberger

Comtesse de SEGUR

Je suis Sophie Rostopchine, née le 19 juillet 1799 à Saint-Pétersbourg, fille du comte Rostopchine, ministre du Tsar Paul 1er et gouverneur de Moscou, obligé de fuir la Russie en 1817. Mon père est tombé en disgrâce pour avoir fait incendier Moscou face à l'armée napoléonienne, empêchant le ravitaillement de cette dernière.

Je passe mon enfance dans le domaine de Voronovo en Russie, puis nous nous exilons en France.

En 1819, j’ épouse le comte de Ségur et c'est pendant mon voyage de noces que je remarque un château, "Les Nouettes", du côté d'Aube, dans l'Orne, entouré de bouleaux qui me rappellent le parc de mon enfance. Mon père décide de nous l’offrir le comte se déplaît à la campagne et passe beaucoup plus de temps sur Paris, me délaissant quelque peu.


Nous aurons huit enfants mais c'est véritablement pour mes petits enfants que je vais commencer à écrire, notamment quand Camille et Madeleine, héroïnes des Petites filles modèles, partent à Londres où leur père est muté.

Je suis l'auteure de vingt romans connus de tous, où le bien triomphe toujours du mal.

Lors d'une réception, je lus quelques passages à mon ami Louis Veuillot. qui réussira à faire publier l'ouvre chez Hachette.

D'autres racontent que mon mari aurait rencontré dans un train Louis Hachette qui cherchait alors de la littérature pour distraire les enfants. Eugène de Ségur, alors Président des Chemins de fer de l'Est, accorde à Louis Hachette le monopole de la vente dans les gares de livres pour enfants, et lui parla alors de mes dons et me présente à l'éditeur quelque temps plus tard. Je signe mon premier contrat en octobre 1855 pour seulement 1 000 francs pour la nouvelle collection de la « Bibliothèque des Chemins de Fer », reliée en percaline bleu foncé, qui deviendra rose pour la comtesse, avec des ornementations couleur or.

Le succès de ce premier ouvrage m'encourage à composer un ouvrage pour chacun de mes autres petits-enfants. J’obtiens mon émancipation financière en obtenant que les droits d'auteur me soient directement reversés et je discute plus fermement mes droits d'auteur lorsque mon mari me coupe les fonds.


En 1866, je deviens tertiaire franciscaine, sous le nom de sour Marie-Françoise, mais je continue à écrire. Mon veuvage et l'effondrement consécutif des ventes de mes livres m'oblige à vendre Les Nouettes en 1872 et à me retirer à Paris, au 27, rue Casimir-Périer, à partir de 1873.


Je meurs à cette adresse à 75 ans, entourée de mes enfants et petits-enfants. Je suis inhumée à Pluneret (Morbihan).

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Publié dans TROMBINOSCOPE

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