Je suis né le 7 mars 1875 à Ciboure, dans les Basses-Pyrénées (actuel département des Pyrénées-Atlantiques).
Mon père est Pierre-Joseph Ravel, ingénieur, et ma mère Marie Delouart, femme au foyer.
Je découvre la vie parisienne dès ma naissance, mes parents ayant pris la décision de s’installer à Paris. C’est là, au cœur de la capitale, que je m’initie à l’art sous diverses formes, et à la musique en particulier. Je profite d’une enfance heureuse, bercé dans un univers où l’art occupe une part importante.
A 6 ans, j'étudie le piano. A 12 ans, je parfais ma formation avec des cours de composition. A 14 ans, je fait mon entrée au Conservatoire de Paris, où je deviens l’élève de Charles de Bériot et l’ami proche de Ricardo Viñes. ma passion pour la musique et mon goût pour la littérature (Mallarmé, Baudelaire, Edgar Allan Poe) me conduisent à affirmer mon caractère, ma personnalité, mon indépendance, et à affiner on esprit musical.
Je livre mes premières compositions magistrales comme la célèbre Pavane pour une infante défunte en 1899.
Boudé par les responsables du prix de Rome, je poursuis malgré tout sur ma lancée avec quelques chefs-d’œuvre musicaux qui m’amènent à être comparé à mon contemporain Claude Debussy.
En 1909, je m’attelle au ballet Daphné et Chloé, auquel je consacre trois années de ma vie, l'œuvre la plus longue (70 minutes).
Quand éclate la Première Guerre mondiale, j' entends prendre les armes pour défendre la nation. Je parviens, après de multiples démarches (j'avais été exempté de service militaire, puis refusé au sein de l’armée pour mon poids trop léger), à participer au conflit en tant que conducteur d’un camion militaire. En 1917, après une opération subie quelques mois plus tôt, je suis démobilisé.
Au lendemain de l’Armistice, je participe au virage néo-classique pris par la musique européenne. Après la mort de Claude Debussy en 1918, je deviens le plus célèbre compositeur français vivant, et je reçois de multiples distinctions.
Dix ans plus tard, j'effectue aux Etats-Unis et au Canada une tournée, qui participe à accroître encore davantage ma notoriété. A New York, je m’imprègne de l’univers jazz avant de revenir en France pour livrer le fameux Boléro.
Au début des années 1930, je synthétise enfin mon talent artistique en deux œuvres, Concerto pour la main gauche et Concerto en sol, avant de sombrer dans la maladie.
Je décède à Paris le 28 décembre 1937 des suites d’une intervention chirurgicale au cerveau.